CORPS ET ÂME
Exposition du 5 avril au 1er septembre 2024 à la Galerie de Paris
J’étais au plus près de la Danse, avant même ma naissance !
En effet, ma mère Tessa Beaumont, danseuse étoile, a dansé, enceinte jusqu’à plus de 5 mois de grossesse… ses partenaires masculins n’arrivaient plus à nous porter !
Ainsi j’ai passé mon enfance au milieu des tutus et des chaussons, dans l’odeur de la colophane, de la sueur des studios de danse et de la délicieuse poussière des théâtres. Je me sens toujours chez moi dans les coulisses dont l’atmosphère me rassure…
C’est à la danse que je dois ma sensibilité à la beauté des corps et des gestes. Ces corps que d’aucuns jugent impudiques sont pour moi les outils d’expression des émotions les plus complexes. La discipline qui leur est imposée chaque jour, pendant des années, au prix d’efforts et de sacrifices insensés, me bouleverse et me fascine. Il est temps pour moi aujourd’hui de lier cet amour des corps et de leurs expressions, à ma passion pour la photographie, et de reconnecter ma mère danseuse et mon père photographe.
Ce faisant il m’était évident, en préparant cette exposition, qu’elle ne pourrait se faire sans des images de celle qui est à mes yeux la danseuse absolue : Sylvie Guillem !
Tout spectateur ayant eu la chance de la voir sur scène connait ce frisson de stupéfaction devant son talent et son engagement total.
De tous les danseurs que j’ai rencontrés, elle est pour moi la plus TOUT !
La plus douée, la plus exigeante, la plus artiste, la plus intense et la plus belle !
Nous avons la grande chance que son mari le photographe Gilles Tapie nous confie ses images sublimes, témoins de la perfection de cette artiste unique.
Qu’elle soit sur scène, en coulisses, ou en répétitions, sa présence et sa grâce sont extraordinaires. Je suis tellement fière de pouvoir partager ces clichés avec le public.
Bien sûr dans cette exposition il n’y a pas que Sylvie Guillem, nous avons réuni plusieurs artistes merveilleux : Rudolf Noureev par Cecil Beaton, Serge Lifar ou encore Yves Saint Laurent travaillant sur un costume avec ma mère, par Boris Lipnitzki, le chorégraphe Maurice Béjart, son danseur fétiche Jorge Donn dans le célèbre « Bolero », et évidemment plusieurs images prises par mon père, François Gragnon de ma mère.
La boucle est bouclée !